On va dire que je ne pense qu'à la bouffe. Ce n'est pas tout à fait vrai, mais je ne suis pas insensible aux plaisirs de la table. Et puis" il faut manger pour vivre...".
Bref, je râlais l'autre jour, ici même, contre la triste évolution de notre cuisine, contre la disparition des saveurs dans notre pain quotidien. Je ne m'attendais pas au pire, reçu en pleine poire par la grâce d'un article lu sur lemonde.fr (31/05), intitulé "Les insectes, bifteck de l'avenir".
Pour nourrir les milliards d'humains, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, la FAO, prône l'entomophagie, le débarquement des insectes dans nos assiettes.
Au menu du futur : brochettes de sauterelles, criquets sauce piquante, purée de punaises d'eau géantes, larves frites, scorpions au chocolat...
S'il nous reste un petit creux, nous pourrons grignoter une tarentule pochée.
Je ne sais pas quelle mouche me pique, mais là je dis non, beurk et bêêê !
J'ai sans doute une araignée au plafond, mais je ne veux pas qu'elle descende dans mon bol.
Le ver qu'on me tend est grand, mais je préfère boire dans mon verre et trinquer à la ronde.
François Ribard
Quant à moi , puisque la vengeance est un plat qui se consomme froid , j'aimerais en faire un de ces horribles bestioles , le comble de la dégueulasserie culinaire et les proposer à nos ministres intègres et à leur brochette de commensaux .
Sans mâcher mes mots , je le dirais tout ce qui me rste en travers de la gorge : bon appétit à vous , grâce à qui nous dégustons depuis tant d'années en mangeant de la vache enragée , avalant des couleuvres vertes et pas mûres , nous mettant la rate au court-bouillon, nous rongeant les sangs . Avant que tout ne soit consommé et que ne buvions définitivement le bouillon, sachez que nous en avons soupé de vous . Il est temps que vous" mangiez" à votre tour, que l'on vous flanque une bonne pâtée avant de vous envoyer rôtir en enfer!
Rédigé par : Furax | 05/06/2010 à 15:22
Minute, papillon !
Nourrir des cloportes déjà canibales avec des cancrelas, c'est donner des perles aux cochons.
FR
Rédigé par : Caton | 06/06/2010 à 06:25
Certes , mais on peut toujours espérons qu'ils se feront piquer pas un scorpion mal cuit .
Rédigé par : Furax | 06/06/2010 à 11:53
Je voulais dire sans fautes de frappe , on peut toujours espérer qu'ils se feront piquer par un scorpion mal cuit !
Rédigé par : Furax | 06/06/2010 à 11:55
Ou par un scolopendre au paprika, comme on en cuisine en Hongrie.
FR
Rédigé par : Caton | 06/06/2010 à 15:45
Faut-il pour ce plat une espèce minuscule de bébête , particulièrement venimeuse qui sévit à l'état endémique aux abords de petites mares fangeuses aux miasmes délétères ?
Rédigé par : Furax | 07/06/2010 à 14:01
Faites le menu, Furax.
FR
Rédigé par : Caton | 07/06/2010 à 17:58
J'avais, jusqu'à un âge tardif, trouvé une excuse commode pour évacuer ce sujet dérangeant: l'entomophagie ne pouvait être qu'un expédient, un trompe-la-faim, un ersatz comme le rutabaga consommé après l'invasion des doryphores dans le champ de pommes de terre ainsi que le rapporte la mémoire de la France occupée. A preuve, cette déclaration aussi philosophique que désabusée d'un agriculteur malgache après le passage d'un essaim de criquets: "les criquets ont mangé notre riz, alors, nous mangeons les criquets". (à noter que je n'ai jamais entendu dire que les doryphores, même lors des pires disettes, aient été à leur tour consommés). Or, voici que ces mêmes criquets voisinent avec vos noix de cajou favorites et vos raisins de Smyrne, emballés aux normes du ministère de la santé dans les mêmes appétissants sachets, en tête de la gondole des amuse-gueule pour l'apéritif de ce supermarché de Mexico.
La bouffe, C'EST CULTUREL, on vous dit ! aucune espèce vivante -végétale ou animale- n'est à l'abri des mandibules humaines. Cette constatation m'a conduit à nuancer mon jugement et à envisager que l'avènement de l'entomophagie soit "plus qu'une hypothèse" comme l'admet dans son langage toujours prudent le Vatican à propos de la théorie de l'évolution des espèces. Mais, définitivement, et en ce qui égoïstement me concerne, je fais chorus avec l'auteur pour élever par onomatopée la protestation de mon palais et de mon estomac révulsés en hurlant "Bêêêêêh" ! et même "Beuaaark" !
Rédigé par : Michel Ribard | 24/06/2010 à 16:27
On est toujours le mangé de (ou par) quelqu'un.
Le riz est croûté par les criquets, les criquets sont bouffés par les humains, malgaches ou mexicains (ou africains), et les humains finissent consommés par les vers, futurs moucherons...
C'est la vie !
Pouah, derechef !
FR
PS : Michel, es-tu le Michel que je connais ?
Rédigé par : Caton | 24/06/2010 à 18:49
Oui, je crois être ce Michel là. Et si comme tout l'indique tu es bien toi aussi le François que je connais, je profite de l'occasion -mis en joie par ta verve plumitive- pour t'adresser un cordial salut.
Consobrinement à toi.
M.
Rédigé par : Michel Ribard | 25/06/2010 à 10:55
En voici, une bonne surprise !
Bonne fin de semaine.
FR
Rédigé par : Caton | 25/06/2010 à 16:57